Dans l’attente de mesures gouvernementales, les automobilistes se débrouillent par eux-mêmes pour réduire leur facture de carburant. Car les prix continuent de grimper.
Après l’électricité et le gaz, c’est autour du carburant d’afficher des prix astronomiques. La semaine dernière, le litre de gazole s’affichait en moyenne à 1,53 euro, son record historique, selon les chiffres officiels. Le sans-plomb 98 a pour sa part atteint 1,63 euro, un niveau qui n’avait plus été vu depuis près de dix ans. Où sont les gens lorsqu’ils ne sont pas à la pompe, pour faire le plein avant la prochaine hausse ? Mais les prix ont déjà dépassé ceux de l’automne 2018, lors du déclenchement du mouvement des Gilets jaunes.
Au gouvernement, tout le monde a identifié le feu couvant et le risque d’incendie généralisé. Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, est la première à avoir endossé le costume du pompier. Cette semaine, elle a demandé aux distributeurs « de faire un geste en réduisant leurs marges ». Sans succès.
« La marge nette des distributeurs est de l’ordre de 1 centime par litre, donc nous estimons qu’à ces niveaux-là il n’est pas raisonnable de les réduire davantage », a rétorqué Olivier Gantois, le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip). Les professionnels arguent de la forte concurrence sur le marché tricolore et du poids important de la grande distribution, qui tire les prix vers le bas.
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